La réparation du pneumatique

La réparation, tout comme le rechapage des pneumatiques est un des maillons de l’économie circulaire. La réparation permet de prolonger la durée d’utilisation du pneumatique et d’éviter sa mise au rebut prématurée.

Pourquoi réparer un pneu ?

Tous les acteurs de la filière pneumatique s’entendent pour convenir que la réparation contribue directement et efficacement à l’allongement de la durée de vie et à la réutilisation des pneumatiques mis sur le marché dès lors qu’ils n’ont pas encore atteint leur limite d’usure et que la réparation est conforme aux prescriptions des Instructions Techniques du contrôle technique en vigueur.

Contrairement à d’autres produits pouvant être réparer, le pneumatique est un des principaux organes de liaison au sol et, ce faisant de sécurité du véhicule. Une mauvaise réparation met en péril la vie des utilisateurs.

Qui peut réparer un pneu ?

Toute réparation doit être effectuée en respectant les recommandations des manufacturiers et des fabricants de produits de réparation. Elle doit être effectuée par un professionnel sur la base d’un bon diagnostic dans le respect de la procédure. Le réparateur est responsable de la bonne utilisation des produits de réparation. Il doit s’assurer de l’absence de malfaçons susceptible de compromettre la bonne tenue du pneumatique réparé pendant toute sa durée de vie.

Quand peut-on réparer un pneu ?

La décision de réparer un pneu blessé ne pourra être prise qu’après son débridage (démontage). Le réparateur constatera ainsi l’étendue des lésions à l’intérieur de la carcasse du pneu.
Ne peuvent être réparées que des détériorations dues à des causes accidentelles excluant toute origine technique de fabrication.
Quelles que soient la catégorie ou la taille du pneu, des premiers constats doivent éliminer toute possibilité de réparation. Le professionnel jugera notamment de l’état général du pneu et notamment du niveau d’usure et de détérioration, du nombre de blessures nécessitant ou non une réparation, de l’importance de la blessure à traiter et enfin de la localisation de celle-ci sur le pneumatique.
La responsabilité du professionnel étant engagée jusqu’à la mise au rebut définitive du pneumatique, il devra s’assurer que toutes les blessures identifiées et diagnostiquées peuvent être réparables et qu’elles seront effectivement réparées.

Quand ne peut-on pas réparer ?

Doit être éliminé tout pneu :
1. Poids Lourds dont la date de fabrication est supérieure à 7 ans pour les XX (supérieur ou égal à 385) et 10 ans pour les autres ;
2. dont le fabricant a formellement recommandé l’impossibilité de réparer ;
3. qui ne porterait pas le symbole d’homologation européenne de réparation. Celui-ci doit être apparent même après réparation sur l’un des deux flancs ;
4. dont un marquage obligatoire aurait été effacé ;
5. portant des traces intérieures de sous-gonflage ou de surcharge.
6. dont la gomme fait apparaître des traces de détérioration chimique (hydrocarbures et autres substances corrosives) ;
7. Ayant subi des réparations antérieures non conformes et non modifiables.
8. présentant des déformations visibles de la carcasse ;
9. présentant des coupures ou craquelures circonférentielles intérieures ;
10. portant des marques de vétusté (gomme craquelée) ;
11. dont le talon est abîmé (nappes visibles).
12. dont la tringle est cassée ;
13. dont la tringle est apparente ;
14. dont la tringle est déformée ;
15. présentant une forme d’usure irrégulière susceptible de nuire au bon comporte- ment du véhicule (ex : méplat) ;
16. nécessitant, pour être réparé, le chevauchement de deux emplâtres ;
17. dont la blessure se situe dans la zone d’épaulement (jonction flanc/sommet). Dans ce cas toute réparation à froid est à exclure, une réparation à chaud peut être effectuée uniquement pour une blessure de diamètre limité (voir critères particuliers à la catégorie de pneus).

Dans tous les cas, le réparateur professionnel reste seul juge pour accepter ou non la réparation d’un pneu compte tenu de son état.

  • Les bons réflexes en cas de crevaison

Tout pneumatique ayant roulé à plat ou avec une pression anormalement basse doit être impérativement démonté avant toute remise en roulage pour vérification de l’intérieur du pneu.

Après utilisation d’un système de réparation temporaire sans démontage du pneumatique, le TNPF recommande un roulage à vitesse modérée et une vérification au plus tôt avec démontage par un spécialiste.

Les pneus irréparables seront détruits.

  • Ecorché d'un pneumatique
  • Cas d'une perforation
  • Pose d'un "champignon"