Généralités
La durée d’utilisation d’un pneumatique dépend des conditions de stockage (température, humidité, position, etc…) ainsi que des conditions d’utilisation (charge, vitesse, pression de gonflage, dommages dus à l’état des routes, etc.) auquel il est soumis tout au long de sa vie.
Parmi les raisons qui justifient le remplacement d’un pneumatique, on peut citer :
-
Usure de la gommeProfondeur de sculpture insuffisante
-
Blessure apparenteAbcès, boursouflure
-
Usage inadaptéSous-gonflage, surcharge
L’usure normale du pneu
Si un pneu est correctement entretenu, l’usure est généralement le seul facteur qui conditionnera son remplacement. Les pneumatiques neufs disposent d’une profondeur de sculpture de 8mm. Au fil des kilomètres, la friction use la gomme et réduit cette profondeur. Plus le pneu perd de sa gomme, plus l’impact sur l’adhérence et la distance de freinage se fait sentir.
Le code de la route impose de changer le pneumatique dès lors que le témoin d’usure d’une hauteur de 1.6mm est atteint. On notera toutefois qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’atteinte de ce témoin. On considère qu’une bonne réserve de sécurité est disponible jusqu’à 3mm de profondeur.

Si vos pneus ne présentent pas une usure uniforme sur toute leur largeur cela peut provenir de la géométrie du train (essieu) avant ou arrière de votre véhicule, et tout particulièrement du parallélisme.
La pression
Les automobilistes ont trop souvent tendance à oublier la pression de gonflage de leurs pneumatiques, voire carrément la négliger.
Le respect des pressions de gonflage revêt la plus haute importance pour la sécurité du roulage. Un sous-gonflage provoque une élévation anormale de la température des constituants du pneu. L’utilisation d’un véhicule équipé de pneumatiques gonflés à une pression inférieure aux pressions recommandées par le constructeur automobile ou le manufacturier dégrade les pneumatiques. Cette dégradation est irréversible et peut entraîner une mise hors service du pneumatique.
Les effets négatifs d’une pression de gonflage insuffisante ne sont pas nécessairement immédiats, et peuvent même ne se manifester qu’un certain temps après correction. La pression recommandée est communiquée par les fabricants. Elle est indiquée en différents endroits du véhicule.
Il est normal qu’un pneu se dégonfle naturellement et ce, même s’il ne roule pas.
En effet, la gomme qui le compose n’est pas imperméable à l’air. Un pneu peut perdre environ 0.1bar par mois. Il est donc recommandé de vérifier la pression des pneumatiques d’un véhicule tous les 15 jours. Il est impératif de la contrôler avant chaque long trajet (en incluant la roue de secours).

Précaution de vérification
- Les vérifications doivent être effectuées à froid. On entend par pneus froids, des pneus n’ayant pas roulé depuis au moins deux heures ou ayant roulé 2 à 3 km à allure réduite (roulage ville).
- La pression augmente en cours de roulage, c’est normal. Si les pressions sont vérifiées après une certaine distance parcourue (pneus chauds), considérez que pour être correctes, elles doivent être supérieures de 0,3 bar à celles préconisées à froid.
- Ne jamais dégonfler les pneumatiques à chaud.
Conséquence d'une pression mal adaptée
Une pression en adéquation avec les recommandations confère au pneumatique sa forme conçue par le fabricant. La surface de contact avec le sol et donc l’adhérence sont optimales. L’usure est également uniformément répartie ce qui garantit au pneumatique une durée de vie de plus longue.
Une pression mal-adaptée déforme le pneumatique et réduit la surface de contact avec le sol. La conséquence évidente est une perte d’adhérence ainsi qu’un allongement de la distance de freinage.
Sur sol mouillé, les sculptures conçues pour évacuer l’eau perdent en efficacité puisqu’elle ne sont plus utilisées à leur plein potentiel. Ce handicap est dangereux.
Cette déformation accentue le stress sur les bords externe (sous-gonflage) ou sur la bande centrale (sur-gonflage) et l’usure de la gomme devient donc inégale. Le pneumatique voit alors sa durée de vie considérablement réduite.
Une pression mal-adaptée déforme le pneumatique et réduit la surface de contact avec le sol. La conséquence évidente est une perte d’adhérence ainsi qu’un allongement de la distance de freinage.
Sur sol mouillé, les sculptures conçues pour évacuer l’eau perdent en efficacité puisqu’elle ne sont plus utilisées à leur plein potentiel. Ce handicap est dangereux.
Cette déformation accentue le stress sur les bords externe (sous-gonflage) ou sur la bande centrale (sur-gonflage) et l’usure de la gomme devient donc inégale. Le pneumatique voit alors sa durée de vie considérablement réduite.
Législation Française
Article R. 314-1 du Code de la Route
L’article R. 314-1 du Code de la Route précise que « (…) les conditions d’utilisation des pneumatiques (…) sont déterminées par arrêté du Ministre chargé des Transports ». L’arrêté du 30 septembre 1997, qui modifie l’article 9 de l’arrêté du 29 juillet 1970, définit ainsi la profondeur minimum légale de sculpture :
- 9.1. Les pneumatiques des véhicules appartenant aux catégories internationales M 1 (voitures particulières), N 1 (camionnettes), O1 et O2 doivent présenter, pendant toute leur utilisation sur route, dans les rainures principales de la bande de roulement, une profondeur d’au moins 1,6 millimètres.
- 9.3. La différence entre la profondeur des rainures principales de deux pneumatiques montés sur un même essieu ne doit pas dépasser 5 millimètres.